LES FACTEURS DE TROUBLES DE L'HUMEUR ET BAISSES DE MORAL
Le cerveau est un territoire très complexe, largement inexploré. On a toutefois observé, chez les personnes avec de grosses baisses de moral, des facteurs communs.
DES FACTEURS BIOLOGIQUES ET D'INFLUENCE POUR LE MORAL
Contrairement à ce que l’on entend parfois, l’état du moral n’a pas qu’une dimension psychologique. Même s’il n’existe pas d’examen simple pour dépister ou mesurer l’état du moral, des perturbations cérébrales peuvent être retrouvées par les spécialistes chez les personnes déprimées. Plusieurs mécanismes physiologiques sont impliqués dans la régulation de l’humeur et du moral. Le cerveau, organe central supervisant le système nerveux, bénéficie de nombreux dispositifs qui le protègent et lui assurent un bon fonctionnement.
Les baisses de moral peuvent être liées à une perturbation du fonctionnement cérébral. C’est bien le fonctionnement du cerveau qui est atteint, non sa structure. Cette distinction est importante car elle permet de bien comprendre que cette situation peut être réversible.
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LES TROUBLES PSYCHIQUES ou MENTAUX
Ils touchent environ 11 % des citoyens de l’Union européenne et leur incidence, du fait notamment de la crise économique et des pertes de revenus liés à celle-ci, devrait augmenter dans les années à venir.
Parmi les troubles psychiques, cinq pathologies psychiatriques sont plus particulièrement préoccupantes :
- la schizophrénie,
- les troubles bipolaires,
- la dépression,
- les troubles liés à l’alcool
- les lésions autoinfligées.
3 à 5 % de la population française souffrent de troubles psychiques sévères.
1 % de la population souffre de schizophrénie.
Une personne sur cinq connaîtra au cours de sa vie des problèmes de dépression.
75 % des malades rechutent dans l’année, s’ils ne bénéficient pas d’une prise en charge et d’un accompagnement adapté. Les troubles psychiques sont la première cause d’hospitalisation en France.
DU NORMAL AU PATHOLOGIQUE
Une organisation psychique devient maladie quand elle entraîne pour une personne une souffrance intérieure excessive. La maladie pousse alors les personnes à investir plus d’énergie dans leurs conflits psychiques internes que dans l’intérêt pour le monde extérieur, entraînant un déséquilibre. La personne «décompense» dans la maladie.
LES DIFFÉRENTES FORMES DE TROUBLES PSYCHIQUES
Les troubles psychiques peuvent prendre des formes très diverses selon les personnes. Ils peuvent toucher :
- la perception quand apparaissent des hallucinations, mêmes légères ;
- la pensée, à travers ce qu’on appelle des obsessions ou des délires ;
- le comportement quand apparaissent des manifestations d’agitation, de tension ou de peurs excessives ;
- l’humeur, dans le cas par exemple de la dépression.
Le handicap psychique est la conséquence de diverses maladies tels que :
- les psychoses, et en particulier la schizophrénie ;
- certains troubles névrotiques graves comme les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) ;
- les troubles graves de la personnalité tels que la personnalité border line.
- les troubles bipolaires (ou trouble maniaco-dépressif, anciennement appelé psychose maniaco-dépressive (PMD)) - certaines pathologies telles que les traumatismes crâniens, les pathologies vasculaires cérébrales et les maladies neurodégénératives.
Ces dernières années, la place essentielle qu'occupe la santé mentale dans la réalisation des objectifs mondiaux de développement est de plus en plus largement reconnue, ainsi qu'en atteste l'inclusion de cette question dans les objectifs de développement durable. La dépression est l’une des principales causes d’incapacité. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans. Les personnes atteintes de troubles mentaux graves meurent prématurément – jusqu’à vingt ans plus tôt – en raison de pathologies physiques évitables.
Bien que certains pays aient enregistré des progrès, les personnes souffrant de troubles mentaux sont souvent victimes de graves violations de leurs droits fondamentaux, de discrimination et de stitisation.
De nombreux problèmes de santé mentale peuvent être traités efficacement à un coût relativement faible, mais il existe toujours un fossé considérable entre les personnes qui ont besoin de soins et celles qui y ont accès. Le nombre de personnes bénéficiant d'un traitement efficace reste extrêmement faible.
Il convient d'investir davantage sur tous les fronts : pour que la sensibilisation à la santé mentale soit mieux comprise et réduire la stigmatisation ; dans le cadre des efforts visant à améliorer l'accès à des soins de santé mentale de qualité et à des traitements efficaces ; dans le cadre des travaux de recherche, afin de trouver de nouveaux traitements et d'améliorer les traitements existants pour tous les troubles mentaux. L’ OMS a lancé l’Initiative spéciale pour la santé mentale (2019-2023) : une couverture sanitaire universelle pour la santé mentale, afin d’assurer à 100 millions de personnes supplémentaires un accès à des soins mentaux de qualité et abordables dans 12 pays prioritaires.
La santé mentale : un enjeu majeur de santé publique
La santé mentale regroupe différentes dimensions relatives au bien-être perçu, à la présence de symptômes associés à une détresse psychologique ou encore à la présence d’une maladie mentale, elle-même pouvant relever de réalités très différentes. L’Organisation mondiale de la santé estime que les maladies mentales se classent au troisième rang des maladies en termes de prévalence après les cancers et les maladies cardio-vasculaires.
En France, environ 3 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères. Les conséquences de tels troubles sont majeures pour l’individu concerné, qui présente un risque suicidaire accru, et plus largement un risque plus élevé de mortalité prématurée. Les troubles psychiques constituent également un enjeu prédominant pour la société aussi bien en matière de prise en charge médicale que d’insertion sociale et professionnelle.
La crise sanitaire :
un impact certain sur la santé mentale
La crise sanitaire a eu un rôle de catalyseur des problèmes de santé mentale en France, mettant en exergue la nécessité de porter une attention spécifique à cette dimension. En effet, la propagation du virus s’est accompagnée d’une montée de l’inquiétude face à l’infection et de la mise en place de mesures restrictives sur le plan social, dimension essentielle du bien-être. De même, l’isolement, la baisse d’activité physique, l’augmentation du stress, l’ennui, l’organisation du travail à domicile couplée à la gestion de la vie familiale… sont autant de facteurs qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale.
composante essentielle
de la santé
La santé mentale est une composante essentielle de la santé et représente bien plus que l’absence de troubles ou de handicaps mentaux. Selon l’OMS, la santé mentale est un «état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté».
La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité :
- La santé mentale représente bien plus que l’absence de troubles mentaux.
- La santé mentale fait partie intégrante de la santé :
il n’y a pas de santé sans santé mentale.
La santé mentale est déterminée par de nombreux facteurs :
socio-économiques, biologiques et environnementaux, dont l’environnement de travail.
- Les conditions de travail sont en effet un déterminant important de la santé mentale.
- La dépression est l’une des principales causes d’incapacité. Environ la moitié des troubles mentaux se manifestent avant l’âge de 14 ans.
A ce titre, il existe des stratégies et des interventions intersectorielles d’un bon rapport coût/efficacité pour promouvoir, protéger et recouvrer la santé mentale
LES MALADIES PSYCHIATRIQUES ET LES TROUBLES DU COMPORTEMENT
Un trouble psychique, qui peut être également désigné sous les termes de trouble psychiatrique ou encore de trouble mental, désigne un ensemble d’affections et troubles d’origines très différentes entraînant des difficultés dans la vie d’un individu, des souffrances et des troubles du comportement. Les troubles psychiques touchent toutes les populations, sans distinction de sexe ou d’âge.
Ces troubles peuvent être chroniques ou permanents.
La dépression, les addictions et les troubles liés à la consommation de drogues ou d’alcool, l’anxiété et les phobies, les troubles de comportement alimentaires, les troubles schizophréniques, bipolaires ou borderlines sont des exemples de troubles psychiques.
La santé mentale, composante essentielle de la santé est un état de bien-être, une aptitude de l’esprit à fonctionner normalement et répondre de manière appropriée aux attitudes dans l’environnement. On parle alors de troubles mentaux lorsque cet état de bien-être est perturbé par des affections psychiatriques. L’individu est alors dans l’incapacité de s’adapter aux situations difficiles voire douloureuses et de maintenir son équilibre psychique.
Les troubles psychiatriques touchent 1 adulte sur 4 soit environ 27% de la population française.
PRINCIPAUX TROUBLES PSYCHIQUES
Il existe différentes manières de définir les troubles psychiques. Deux classifications internationales des diagnostics sont reconnues en psychiatrie, celle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et celle de l’Association américaine de psychiatrie.
Cette présentation générale des principaux troubles psychiques a uniquement pour but de renseigner sur leurs symptômes et les comportements qui y sont liés. Ces explications ne permettent en aucun cas de faire soi-même son diagnostic.
Seul un médecin psychiatre est habilité à diagnostiquer un trouble psychique. De plus, un tel diagnostic nécessite une discussion entre le patient et le médecin, qui donnera des explications précises et pertinentes.
Les personnes souffrant de troubles psychiques sont aujourd’hui encore victimes de nombreux préjugés et de discrimination. Une information simple et claire permet de montrer que les troubles psychiques sont à considérer de la même manière que les troubles physiques.
Quelques troubles à titre indicatif :
- troubles anxieux
- dépression (ou troubles dépressifs)
- troubles bipolaires
- schizophrénie
- troubles addictifs
- troubles du comportement alimentaire
- trouble de la personnalité (borderline*)
*borderline : caractérisé par une instabilité psychologique dans plusieurs domaines (tels que les relations interpersonnelles, le comportement et l'identité) mais seulement avec des épisodes psychotiques brefs ou inexistants
(La liste ci-dessus ne prétend pas lister tous les troubles existants.)
Une crise psychique peut parfois annoncer le début d’un trouble psychique durable. Il est important de savoir qu’il peut être traité. Il est possible de s’en rétablir et d’avoir une bonne qualité de vie.
Se rétablir ne signifie pas forcément la disparition du trouble psychique. Le rétablissement veut dire que l’on apprend à vivre avec ses vulnérabilités, pour avoir une vie épanouissante et ressentir un bien-être psychique. Il s’agit de développer des ressources pour gérer les symptômes qui, parfois, se manifestent encore mais avec lesquels on a appris à vivre le plus confortablement possible.
JE ME POSE DES QUESTIONS SUR MA SANTÉ PSYCHIQUE
Dans les moments difficiles, il n’est pas toujours évident d’identifier les signes qui montrent qu’on est en train de vivre un problème psychique. Qu’il soit passager ou plus durable, il est possible de le traiter, de se rétablir et d’avoir une bonne qualité de vie. Pour cela, il est important de ne pas attendre pour demander de l’aide et trouver des solutions adéquates.
Les signes qui peuvent inquiéter
Voici quelques pistes pour comprendre ce qui se passe et savoir comment agir.
Il n’est pas toujours évident d’identifier les signes qui indiquent une difficulté psychique. Cependant, une crise psychique s’accompagne souvent d’un changement de comportement ou d’une modification des perceptions.
Si vous avez l’impression que vous n’allez pas bien sans comprendre ce qui se passe, voici une liste de signes qui peuvent vous indiquer que vous vivez une période psychiquement difficile.
Il est important d’être à l’écoute de ces signes et de demander de l’aide en cas de besoin.
Cette liste n’est pas exhaustive mais comprend les signes les plus courants :
- Votre humeur s’est modifiée (perte de moral, joie excessive, nervosité, irritabilité, angoisse) ?
- Vous souffrez de troubles du sommeil (peine à dormir ou à vous lever le matin) ?
- Vous avez perdu l’appétit ?
- Vous manquez de motivation ?
- Vous vous êtes éloignés de votre entourage et vous vous renfermez sur vous ?
- Vous ressentez de la confusion dans vos idées ?
- Vous ne faites plus confiance à vos proches ?
- Vous avez des idées que d’autres ont de la peine à comprendre ?
- Vous vous sentez visé par des choses qui se disent ou se passent autour de vous ?
- Vous vous sentez mal dans votre peau et avez des idées noires ?
- Vous avez peur de perdre le contrôle de votre consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments ?
- Vous avez tout simplement le sentiment de ne plus être comme avant ?
Si vous vous reconnaissez dans certaines de ces questions, parlez-en à une personne de confiance dans votre entourage ou adressez-vous à un professionnel qui pourra vous conseiller une prise en charge adéquate.
«Accueil», «suivi» psychologiques et approches
Il s’agit d’un suivi ponctuel dont l’objectif principal est l’orientation. Le psychologue clinicien offre un espace pour faire le point sur les difficultés d’un patient.
Ce type de suivi peut donner lieu à un bilan psychologique.
Il peut éventuellement déboucher sur une psychothérapie.
Accompagnement
Également connu sous le nom de «psychothérapie de soutien», il s’agit d’accompagner un patient pour l’aider à surmonter une épreuve particulièrement difficile, telle que la maladie grave, la découverte d’une maladie chronique, le deuil, le divorce, le licenciement, le harcèlement, une situation de rupture, etc.
L’accompagnement psychologique peut également être envisagé dans des moments de moindre intensité dramatique mais de profond changement, tels que la réorientation professionnelle, le coming-out, etc. L’accompagnement psychologique a une durée variable et peut également déboucher sur une psychothérapie.
Intervention de crise
Caractérisée par son intensité et sa brièveté, il s’agit d’une intervention dite en situation d’urgence, suivant généralement l’exposition à une situation traumatique (accident, attentat, agression, viol etc.). La question de l’urgence psychologique faisant aujourd’hui débat («Existe-t-il des situations d’urgence psychologique ?»), et le vécu d’urgence étant très subjectif, il est parfois difficile, hormis le critère d’extrême brièveté, de différencier franchement ce type de suivi du précédent.
Psychothérapie
Comme son nom l’indique, la psychothérapie a, en soi, une visée thérapeutique. Elle est en général motivée par une envie de changement et/ou d’amélioration, par un désir de travail sur soi, ou encore par la volonté d’en finir avec des symptômes (dépression, anxiété, phobie, idées noires, etc.) qui expriment une souffrance psychique. L’objectif d’une psychothérapie est la résolution, par le patient lui-même, de ses difficultés, et ce à travers la relation qu’il établit avec le psychologue.
Au détours d’une psychothérapie, le patient accède à un savoir sur soi, «nouveau» ou refoulé, et développe ses capacités personnelles d’élaboration psychique et de réflexivité.
- Il gagne une certaine autonomie face aux difficultés qu’il subissait, de sorte qu’à l’issue du processus thérapeutique il n’a plus besoin du lien établi avec le psychothérapeute.
- La durée d’une psychothérapie est variable et son cadre (dispositif, fréquence, durée et tarif de la séance) est défini avec le patient lors des premières consultations.
- La psychothérapie ne se limite pas aux troubles psychiques : la relation entre psychisme et immunité étant aujourd’hui avérée, elle peut être aussi envisagée dans le cadre de certains troubles somatiques.
- La consultation psychologique peut être : individuelle, de couple ou familiale.
La santé mentale englobe la promotion du bien-être, la prévention des troubles mentaux, le traitement et la réadaptation des personnes atteintes de ces troubles.
Le bien-être, qu’il soit physique ou psychique, peut être défini comme un état agréable mais transitoire, procuré par la satisfaction des besoins du corps et par la tranquillité de l'esprit, débarrassé (pour quelques instants malheureusement) du fameux «stress».
Des professionnels tels que les Associations Médico-sociales peuvent vous aider à retrouver ce bien-être !
Le bien-être fait partie de la santé, du moins dans la définition qu’en donne l’OMS.
Toutes les thérapies ne durent pas des années ni ne sont un retour permanent sur le passé. Les thérapies dites «brèves» visent à atténuer, à faire disparaître des symptômes, des blocages, des souffrances, sur une durée relativement courte (selon vos besoins et disponibilités).
Les thérapies brèves sont davantage orientées sur les solutions, plutôt que sur
les causes (comme la psychanalyse).
La question « pourquoi m'est-ce arrivé ? » ........... laisse place à...
« comment, aujourd'hui, aller mieux ? ».
Chaque séance vous aide à identifier vos ressources personnelles afin de sortir d'une situation invalidante, de surmonter un mal-être, un échec ou un deuil.
La thérapie brève a pour objectif d'aider l'individu, sans l'enfermer dans une position de victime. Il ne s'agit pas d'accuser son enfance ou ses parents, ni de se plaindre de sa vie, mais de vouloir évoluer et trouver en soi la capacité à avancer.
En quelques séances, guidé et encouragé, le patient ressent qu'un mieux-être et des envies de changement s'installent.
La thérapie brève n'est pas magique, vous devez être actif(ve) durant ce cheminement, les professionnels de la santé mentale et les patients y travaillent ensemble.
Par la compréhension et la régulation de vos émotions, par l'expression de vos ressentis dans un cadre sécurisant et bienveillant, ils vous aident à développer votre potentiel d'adaptation, à mettre en place des moyens de protection et de défense face aux difficultés.
Addictologie
L'addictologie est l'étude et le soin des addictions, c'est-à-dire de la dépendance physiologique et psychologique à une substance ou à un comportement. Ce domaine de recherche en construction vise à appréhender, dans un cadre commun, les psychopathologies entraînant les rapports de dépendance.
Les consommations de tabac, d’alcool, de cannabis ou d’autres drogues représentent un enjeu majeur de santé publique compte-tenu de leur prévalence et de celle des pathologies associées dans la population générale.
Le médecin généraliste est légitimement perçu comme tel par les patients, pour repérer, informer puis accompagner et/ou orienter ceux qui en ont besoin ou qui le souhaitent vers un changement de leurs comportements de consommation.
Des outils existent, des partenaires et spécialistes exerçant dans votre département peuvent vous donner un avis diagnostique, accueillir un patient ou contribuer à sa prise en charge.
Quelle que soit la porte d’entrée choisie par le patient ou son médecin, le parcours proposé doit être adapté aux besoins de la personne, construit avec elle et l’ensemble des partenaires dont les compétences sont nécessaires.
Etre vulnérable
80% des violences subies sont des violences psychologiques donc invisibles.
Une personne âgée sur quatre est seule,
Partout, tous les jours et sans le savoir, chacun peut croiser une personne en grande détresse, seule, vulnérable et isolée.
C’est une fragilité d’ordre social, économique ou environnemental à laquelle une personne est exposée.
Au-delà des représentations de chacun, une personne croisée ou rencontrée ne s’identifie pas toujours du premier regard, Les personnes victimes de violence physiques ou psychologiques peuvent avoir de multiples visages et l’isolement social est la nouvelle misère de nos sociétés développées, elle majore toutes les autres formes de pauvreté, dégrade la santé et creuse les inégalités.
Violences, précarité, isolement… une fois détecté, il est indispensable d’agir.
Tous ceux qui bénéficient d’un petit salaire, même stable, sont menacés par toute envolée des prix. Lorsque le prix du pain double, «celui qui auparavant n’a rien eu de plus que de l’eau, du pain et un peu de légumes, celui qui a dépensé autant que son revenu pour se procurer le bois et les vêtements nécessaires pour l’hiver, se trouve soudain jeté dans un grand embarras et une grande détresse. S’il a en outre une femme et plusieurs enfants à entretenir, sa misère en est augmentée. Viennent alors les soucis, un accablement dévorant, la faim, le dénuement et le froid.»
Toutes choses et conséquences extrêmement nuisibles à la santé. La nourriture souvent mauvaise et à peine suffisante pour donner à un corps épuisé les forces requises pour le travail. S’y ajoutent le dénuement et le froid ; ainsi la faiblesse s’accélère, faisant le terrain propice aux maladies chez les enfants et les adultes.
L’importance décisive du contexte économique et social fait de la personne pauvre une victime potentielle des aléas de la conjoncture, climatique ou économique, parfaitement cernée, ainsi que le risque qui menace la survie. Il n’est donc guère surprenant que des auteurs contemporains aient tenu à souligner que la pauvreté et la vulnérabilité inter-agissent étroitement. Les conditions sociales de la population pauvre créaient la vulnérabilité traduite par la surmortalité dont elle était victime. On ajoute aujourd’hui qu’elle court des risques plus nombreux que l’ensemble de la population et qu’elle est moins capable d’y faire face avec succès.
La vulnérabilité des personnes est rarement due à une caractéristique intrinsèque, même si elle peut exister. Mais nos sociétés ont plutôt eu tendance à considérer, de plus en plus nettement, qu’il était intolérable de ne pas offrir une protection, voire une prise en charge, aux êtres fragiles et sans défenses, aux femmes seules chargées d’enfants, aux vieillards ou à toute personne qui ne peut plus gagner sa vie du fait de ses handicaps physiques ou intellectuels
Le mal-être est un sentiment général de malaise, qui peut s’exprimer de différentes façons en fonction de chacun.
Il peut être important de rappeler que tout le monde peut connaître des moments de déprime, que ce soit à l’occasion de difficultés (financières, amoureuses, etc.), d’évènements graves dans sa vie (deuil, accident, etc.), mais aussi sans raison apparente. Plus globalement, on peut définir le mal-être comme un vécu douloureux, qui dure et qui empêche de mener sa vie comme on l’entend. Il est parfois appelé « détresse ».
De façon triviale, le mal-être se définit par opposition au bien-être.
Aujourd’hui, la souffrance déstabilise et dérange et le mal-être constitue un tabou car il n’est pas la norme sociale, le bien-être étant la référence et ce vers quoi tout individu doit tendre. Dans une société où nous nous soucions de plus en plus du bien-être (recrudescence d’instituts du bien-être, thalassothérapies…), être en souffrance marque d’autant plus l’éloignement au modèle social reconnu.
Le mal-être peut traduire un réel désir de changements tant au niveau de l’environnement que de soi-même. L’individu met en doute ce qu’il est. Ses relations avec les autres le font souffrir. Le mal-être est objet de stress, de souffrances psychologiques et psychiques pouvant conduire à des troubles du comportement, intensifiés par des pratiques liées au tabagisme, à l’alcoolisme ou à la toxicomanie. À long terme, ces souffrances peuvent provoquer des pathologies psychiatriques graves : troubles obsessionnels compulsifs, anorexie, boulimie, phobies, dépressions, etc.
De manière générale, l’isolement, est une des premières conséquences du mal-être. Il entraîne solitude, angoisses, phobies. Pour enrayer cet engrenage, il paraît essentiel de maintenir des liens sociaux.
"Mais le mal-être n’est pas l’apanage des plus faibles."
La relation d’aide consiste en une interaction particulière entre deux personnes :
l’intervenant professionnel et le patient, chacun contribuant personnellement à la recherche et à la satisfaction du besoin d’aide
Cela suppose que l’intervenant adopte une façon d’être et de faire, et la communique de façon verbale et non verbale en fonction des buts poursuivis. Ces buts sont à la fois liés à la demande du patient et à la compréhension que l’ intervenant professionnel a de cette difficulté d'être du patient.
Celui-ci, pour sa part, doit en accepter les méthodes et conseils prodigués en tout confiance.
La relation comme accompagnement des soins
Dans la plupart des soins pratiqués dans le domaine médical et paramédical, la qualité de la relation thérapeutique est reconnue comme étant un facteur favorisant leur action. Il s’agit aussi bien de l’acceptation de la maladie diagnostiquée par le médecin que de la qualité de l’observance du traitement ou des soins.
La confiance du malade envers son médecin est déterminante dans tous ces cas. . Dans le cas de maladies plus « inconsistantes » comme l’hypertension artérielle, la relation médecin-patient ne peut être décrite seulement en termes d’autorité mais comme une « coopération entre deux rationalité différentes ».
L’importance accordée à la relation thérapeutique est encore plus soulignée chez les personnels para-médicaux comme les infirmiers, les orthophonistes, les kinésithérapeutes, les psychomotriciens ou les ergothérapeutes. Par exemple, le code professionnel établit que « La relation thérapeutique est fondée sur la confiance, le respect et l’intimité et l’emploi judicieux du pouvoir conféré aux prestataires de soins ». Là encore, la qualité de la relation entre le patient et ses soignants favorise le bon déroulement des soins et l’on préfère parfois parler d’ « actient » plutôt que de patient pour signifier la part active que celui-ci doit prendre pour y coopérer.
Certaines méthodes psychothérapiques mettent l’accent sur l’importance de la relation entre le patient et le thérapeute comme facteur principal d’amélioration du patient. Il s’agit alors de l’alliance thérapeutique. De nombreuses recherches, pour la plupart outre-atlantique ont défini l’alliance thérapeutique comme le meilleur prédicteur du succès de la thérapie.
L’essentiel de la thérapie se trouve dans la mise en œuvre d’une méthode fondée par exemple sur la résolution de problème dans le cas de thérapie cognitivo-comportementale, ou sur le transfert et son interprétation dans le cas des méthodes d’inspiration psychanalytiques.
L’alliance thérapeutique contient deux facteurs :
le patient vit son thérapeute comme lui apportant aide et soutien (un facteur affectif, le lien relationnel) ; il a le sentiment d’un travail en commun, d’une coopération avec lui (un facteur cognitif et de motivation, l’alliance de travail, impliquant la collaboration des participants).L’environnement de la consultation doit être exempt de toute cause de distraction et fournir un cadre sécurisant et agréable.
Pour retenir le patient on rappellera la maxime : «les habitudes du poisson sont plus importantes que les outils du pêcheur».
On prendra aussi soin de prévenir le patient de ce qui l’attend en lui expliquant quel sera le déroulement de son traitement.
Les aptitudes élémentaires d’écoute concernent l’attention et l’observation. Elles constituent les fondements essentiels de l’établissement d’une relation thérapeutique.
La relation «Actient / Thérapeute »
La notion de relation thérapeutique fait allusion à la dimension relationnelle dans les soins, mais elle peut être développée dans deux sens qui ne sont pas équivalents :
- le premier est celui de l’accompagnement relationnel de soins médicaux ou paramédicaux qui visent à établir avec le patient une coopération de sa part favorable à la réussite de soins biologiques ou ré-éducatifs.
La qualité de la relation thérapeutique répond également, dans ce contexte, à des exigences éthiques que l'on retrouve les codes déontologiques des personnels soignants.
- un deuxième sens plus restrictif, tend à faire de la relation un soin à part entière et de centrer sur elle la thérapeutique. C’est ce qui se passe dans la psychothérapie et aussi la psychanalyse, quand le psychanalyste conçoit la cure comme une contribution aux soins.
Ci-dessous un bref historique de mes pérégrinations m'ayant amené vers l' ANPAA Béarn-Soule.(AAF depuis 2021)
Après diverses hospitalisations aux urgences du Centre Hospitalier de Pau
(3 AVC) et suite à la visite d'un conseiller de E.L.S.A, j'acceptais un séjour en centre de rééducation Hauterive.
Au sein de cette unité, encadré par un corps de soignants très humain et convaincant, je tentais de réguler mes addictions notoires et récurrentes. Ceci perpétré lors de séances informatives collectives ou d’entretiens psychiatriques individuels.
A la sortie de ce séjour, pris en charge pour un suivi thérapeutique et psychologique prodigué par l' ANPAA, je me trouvais intégré à un nouveau groupe de participants.
Les ateliers thérapeutiques proposés et suivis lors de la session Été 2018 m'ont épaulé vers la disparition de mes addictions et par conséquent de leurs séquelles.....
Je continue à fréquenter tous les ateliers et à recevoir tous les soins thérapeutiques prodigués. Cette heureuse prise en charge me permet de finalement être moi-même et me retrouver.
Bilan ATELIERS D' ÉTÉ 2018
Porté comme sur un nuage, au gré des ateliers proposés, je me laissais emporter par un enthousiasme croissant.
La " légèreté " thème abordé et fil conducteur de toutes nos activités, a déclenché en moi, une affirmation de moi-même, une assurance retrouvée, une meilleure confiance en moi.
Complètement absorbé par ces diverses activités, je me suis passionné à les réaliser et à m'impliquer davantage...... faisant fi de mes réticences, mes à priori, ma timidité à me dévoiler....
Satisfait et comblé par la réussite de mon implication, bravant ainsi mes retranchements, j'ai le sentiment de m'être épanoui, d'avoir fait preuve d'audace et de courage …....
Grâce à l'équipe d'animateurs, sympathiques conseillers, humains et pédagogues, cet épaulement relationnel à renforcé mon ego.
Libéré des « reproches » que je m'attribuais, j'ai transgressé insensiblement les jugements que je m'adressais, et qui m'entraînaient vers cette déchéance physique, vers les produits nocifs.
Par ces quelques mots, je vous remercie tous sincèrement, de m'avoir mis « le pied à l'étrier » et m'avoir permis de "galoper" à nouveau.
Pégase
Dans la mythologie grecque, Pégase est un cheval ailé.
Hésiode le décrit comme Un coursier ailé, inlassable à la course, et qui passe dans l'air comme une rafale de vent.
Pégase est représenté entièrement blanc (bien que les textes d'origine ne mentionnent pas sa couleur) et ses ailes sont en métal, plus précisément en argent. Il a une robe de neige douce et soyeuse, des yeux noirs et un cœur en or.
ÊTRE MOI A CHEVAL SUR MON NUAGE !!!!!
Soutien moral
"J'ai participé à un
groupe de parole : c'est vrai que c'était parfois contraignant, parce qu'il fallait s'engager à participer à toutes les séances mais ça fait vraiment du bien. On peut parler avec des personnes
qui vivent la même chose, on se sent vraiment compris parce que si on en parle avec des gens qui ne connaissent pas notre situation, ils écoutent, mais ils ne peuvent pas comprendre, et échanger;
entre tous. Participer c’est passer un moment agréable et convivial"
Pour de nombreux patients, il est nécessaire et important de trouver une écoute ou un soutien moral au sein
de leur famille, auprès de leurs amis, de leurs collègues de travail mais aussi auprès des professionnels qui accueillent ou soignent la personne qu'ils aident. Pour d'autres patients à certains
moments, c'est auprès d'autres aidants au sein d'associations, de groupes d'échanges ou de parole qu'ils vont trouver cette écoute et ce réconfort.
Vincent
Accompagnement et soutien
Je fais un travail d'accompagnement avec mon soignant-thérapeute depuis quelques mois maintenant. Nous avons désamorcé des souffrances et instauré ainsi des processus qui était probablement naturels initialement, mais que je ne savais pas exploiter, tels que :Une meilleure écoute de mes besoins, une capacité à rompre des relations avec des personnes toxiques, à m'exprimer davantage et avec moins d'agressivité, une hausse de la confiance en moi qui me permettent de me faire respecter...
Je trouve que ce travail se présente toujours davantage comme un voyage :
la vigilance et la rapidité de compréhension du thérapeute permet d'aboutir à une compréhension simultanée de l'origine d'une émotion : aussi puis-je accueillir cette dernière dans un cadre à la fois sécurisé et bienveillant.
Car bienveillant, le thérapeute l'est réellement :
sa propre expérience de la thérapie lui ont donné une douceur et une absence totale d'attente de la part de son patient : cette réalité, pour ma part, me permet de me déployer pleinement car je ne me sens soumise à aucun enjeu.
Je suis donc ravie de pouvoir faire ce travail car je constate les résultats dans le quotidien, de manière concrète.
Valérie
Aide thérapeutique
"J’ai décidé de faire appel aux services d’un thérapeute puisque je n’allais pas très bien et je ne savais plus vraiment où donner de la tête. J’étais passablement perdu et j’avais le «mal de vivre». Je suis tombé sur une page explicative et descriptive de Facebook et j’ai décidé de tenter l’expérience. J’étais très réticent à l’idée de faire appel à ce genre de service étant donné tous les jugements qui peuvent en découler. Cependant, je me disais qu’au point où j’en étais rendu ma situation ne pouvait pas être pire !
J’ai fait la rencontre de quelqu’un d’exceptionnel, à l’écoute des gens, passionné et authentique. Dans une approche à mon rythme et totalement respectueuse, je suis parvenu à voir la vie différemment, à m’aimer davantage et à me retrouver. Je suis maintenant davantage à l’écoute de mes besoins/émotions et j’ai davantage confiance en moi.
Ce thérapeute est très professionnel et engagé. Il nous aide et nous accompagne dans notre cheminement en nous rassurant et en nous transmettant ses connaissances. Si j’avais su avant tous les bienfaits que la thérapie m’a apporté, j’aurais commencé plus tôt !»
Cédric
Épaulé et soutenu par l' ANPAA 64 Béarn-Soule (A.A.F), je suis parvenu à surmonter mes turpitudes et à retrouver un équilibre, un bon raisonnement et une réelle quiétude....
Au fil des pages-rubriques découvrez mes ressentis, mes préoccupations, mon cheminement dans la recherche de ma reconstruction !
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