Mais avant tout, saviez-vous que le Jour de l'An, qui tombe le 1er janvier (année civile), n'a pas toujours été ainsi.

Pour quelles raisons ce jour a-t-il été choisi ? Quelles ont été les autres premiers jours de l'an ? Nous vous proposons de remonter le temps et de découvrir les tribulations de la nouvelle année.

 

Quelle est l'origine du Jour de l'An ?

Tout commence en 46 avant J.C., quand Jules César décide de remplacer le calendrier lunaire jusque-là en vigueur par un calendrier solaire, dit "julien" (du nom de l'empereur). Tout comme notre calendrier actuel, il est divisé en 12 mois et 365 jours, une journée supplémentaire étant ajoutée tous les quatre ans (année bissextile)

Seule différence : le premier jour de l'année est fixé au 1er mars, mois très important à Rome car associé au dieu de la guerre.

 

Cette répartition a laissé des traces aujourd'hui :

la nouvelle année  débutant le 1er Mars, nos derniers mois de l'année actuels s'appellent ainsi octobre (de "octo", le huitième), novembre (de "novo" le neuvième) et décembre (de "decem" le dixième) alors qu'ils sont désormais les dixième, onzième et douzième mois de l'année.

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Le nouvel an, une spécificité régionale ?

En 532, l'Église décide de faire commencer l'année au 1er janvier, mois qui suit immédiatement la naissance du Christ fixée au 25 décembre 753 de l'an de Rome (la fondation de la ville éternelle servant de point de départ au calendrier romain) par le Pape Libère.

 

Pour autant, le 1er janvier n'est pas le premier jour de l'année pour tous. Dans certaines régions de France, c'est Pâques, date anniversaire de la résurrection du Christ, qui fait office de nouvel an. Mais cela pose quelques problèmes : Pâques est une date mobile qui correspond au premier dimanche après la pleine lune de printemps (21 mars). On peut donc se retrouver aussi bien avec des années de longueur variable… ce qui s'avère bien compliqué à l'usage. Dans d'autres pays ou régions, c'est Noël qui est choisi comme début de l'année : ainsi, à Lyon, dans le Poitou, en Normandie ou en Anjou...

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De l’Édit de Roussillon au calendrier grégorien

Le 9 août 1564, par l’Édit de Roussillon, le roi Charles IX impose le 1er janvier comme point de départ obligatoire de chaque année. La mesure prend effet au 1er janvier 1567. En 1582, un nouveau calendrier naît : le calendrier dit grégorien, du nom du pape Grégoire XIII (pape de 1572 à 1582). La structure du calendrier grégorien est analogue à celle du calendrier julien. Le calendrier grégorien donne un temps moyen de l'an de 365,24250 jours. Pour assurer un nombre entier de jours par année et pour correspondre à la réalité solaire, on y ajoute régulièrement (tous les 4 ans en principe) un jour bissextile, le 29 février. Quand les catholiques européens se réveillent le lendemain du jeudi 4 octobre, ils sont en réalité le vendredi 15 octobre selon le nouveau calendrier. L'année 1582 compte dix jours de moins pour rattraper le décalage avec le soleil. Le calendrier julien n'était en effet pas en accord avec l'année solaire, il avançait d'environ 11 minutes. C'est pour rétablir ce décalage que la réforme du Pape est entrée en vigueur. En revanche, pas de modification de la date du nouvel an. C'est ce calendrier qui est toujours en vigueur aujourd'hui 

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 Retour au 1er janvier

En 1805, un retour à l'ancien système devient nécessaire : la France doit avoir le même calendrier que le reste de l'Europe.

Le 1er janvier 1806 (11 nivôse an XIV) marque ainsi l'abandon du calendrier révolutionnaire pour le calendrier grégorien.

Depuis lors, le 1er janvier est resté premier jour de l'année.

 

Pourquoi le réveillon du Nouvel An s'appelle aussi réveillon de la Saint-Sylvestre ?

Le réveillon de la Saint-Sylvestre correspond au dernier jour de l'année du calendrier grégorien. Pour l'anecdote, Saint-Sylvestre était un pape qui exerçait durant le règne de l'empereur Constantin Ier entre le 31 janvier 314 et le 31 décembre 335. Ce 33e pape de Rome, appelé également Sylvestre Ier, a instauré la tolérance du christianisme au sein de l'Empire romain.

Le 22 septembre,

🚩nouvel an révolutionnaire

 

Le 22 septembre 1792, la Convention proclame la République.

Symbolisant une rupture avec l'ordre ancien, l'élaboration du calendrier républicain demande plus d'un an de débats auxquels participent notamment David, Chénier et Fabre d’Églantine.

Le projet définitif est adopté le 24 octobre 1793 :

le début de la nouvelle ère est fixé au 22 septembre 1792 qui devient ainsi le 1er vendémiaire an I.

 

Chaque année commence le jour de l'équinoxe d'automne, moment où la durée du jour est égale à celle de la nuit, ce qui, selon les années, peut correspondre au 22, 23 ou 24 septembre, date qui est fixée par décret. L'année est divisée en douze mois de trente jours, eux-mêmes divisés en trois "décadi " de dix jours (pour supprimer toute référence biblique à la semaine de sept jours), suivis de cinq jours "complémentaires" appelés aussi "sans-culottides".

L'année bissextile est appelée "franciade" et le 29 février, jour rajouté tous les quatre ans, jour de la Révolution.

 

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Les Romains faisaient allusion au nom de cette déesse Strénia, dans le bois de laquelle ils prenaient la verbène (verveine), avec le mot de strenuus, qui signifie vaillant et généreux : aussi le mot strena, qui signifie "étrenne", se trouve quelquefois écrit strenua chez les Anciens. Après ce temps-là, l’on vint à faire des présents de figues, de dattes et de miel, comme pour souhaiter aux amis qu’il n’arrivât rien que d’agréable et de doux pendant le reste de l’année. Ensuite les Romains, quittant leur première simplicité, et changeant leurs dieux de bois en des dieux d’or et d’argent, commencèrent à être aussi plus magnifiques en leurs présents, et à s’en envoyer ce jour-là de différentes sortes, et plus considérables ; mais ils s’envoyaient particulièrement des monnaies et médailles d’argent, trouvant qu’ils avaient été bien simples, dans les siècles précédents, de croire que le miel fût plus doux que l’argent, comme Ovide le fait agréablement dire à Janus. Avec les présents, ils se souhaitaient mutuellement toute sorte de bonheur et de prospérité pour le reste de l’année, et se donnaient des témoignages réciproques d’amitié : et comme ils prenaient autant d’empire dans la religion que dans l’Etat, ils ne manquèrent pas d’établir des lois qui la concernaient, et firent de ce jour-là un jour de fête, qu’ils dédièrent et consacrèrent particulièrement au dieu Janus, qu’on représentait à deux visages, l’un devant et l’autre derrière, comme regardant l’année passée et la prochaine. On lui faisait ce jour des sacrifices, et le peuple allait en foule au mont Tarpée, où Janus avait quelque autel, tous habillés de robes neuves. Néanmoins, quoique ce fût une fête, et même une fête solennelle, puisqu’elle était encore dédiée à Junon, qui avait tous les premiers jours de mois sous sa protection, le peuple ne demeurait pas sans rien faire ; chacun commençait à travailler à quelque chose de sa profession, afin de n’être pas paresseux le reste de l’année. Enfin, l’usage des étrennes devint peu à peu si fréquent sous les empereurs, que tout le peuple allait souhaiter la bonne année à l’empereur, et chacun lui portait son présent d’argent, selon son pouvoir. Auguste en recevait en si grande quantité, qu’il avait accoutumé d’en acheter et dédier des idoles d’or et d’argent, comme étant généreux, et ne voulant pas appliquer à son profit particulier les libéralités de ses sujets. Les périodes de fêtes d’année riment avec cadeaux. Les étrennes du 1er janvier faisaient également partie de cette tradition de cadeaux, synonyme de bons présages pour l’année à venir. Ces cadeaux étaient réservés aux personnels du quotidien tels que les gardiens d’immeubles, les personnes de services...

L’étymologie du mot «étrennes» (Estrennes- en vieux Français) dérive de «Strena» ou «Strenia», le nom de la déesse de la santé romaine et du bois qui lui est associé qui est célébrée le 1er janvier.)

Selon la tradition, les Romains allaient cueillir dans ce bois de la verveine – une plante déjà appréciée pour ses vertus médicinales. 

D'autres linguistes associent l’étymologie de ce mot au latin «strena» signifiant «présage». En France, selon l’Académie française, le mot étrenne y est connu depuis le XIIe siècle et signifiait «un cadeau». À partir du XIIIe siècle, ce terme est de plus en plus employé au pluriel et désigne «un cadeau offert à l’occasion du Nouvel An».

D’après la légende, c’est le roi Sabin Titus qui le premier, prit l’habitude d’aller cueillir de la verveine issue de cette forêt, aux grands de l’empire. Peu à peu, les Romains ont tous adopté cette tradition et offraient des plantes aux magistrats de leurs cités, pour la nouvelle année. Le type de cadeaux offert a progressivement évolué. Les plantes ont été remplacées par des mets sucrés telles que des dattes, des figues ou encore du miel. On pouvait aussi offrir des objets précieux ou encore des meubles. Enfin, il était également coutume d’associer à ses présents une pièce d’argent.

Une coutume à l’appréciation mitigée

L’Église catholique a signifié un temps sa désapprobation vis-à-vis de cette pratique jugée païenne. C’est notamment saint Augustin qui a rendu officiel le rejet de la pratique des étrennes dans le catholicisme dans un de ses sermons : «Ils (les païens) donnent des étrennes ; vous, donnez des aumônes», a-t-il écrit. Puis, au VIe siècle lors du premier canon du concile d’Auxerre que les pères de l’Église décident de rejeter officiellement cette pratique désignée sous le nom d’«étrennes du diable». Au XVIIIe siècle, l’Assemblée nationale constituante du 29 novembre 1789 a interdit à son tour cette coutume pour les agents de l’État, l’associant à de la corruption.

À Paris, un arrêté préfectoral datant de 1955 et signé par Richard Pouzet, l’ancien préfet de la Seine, s’est aussi opposé à la quête d’étrennes en faveur d’agents publics tels que des «éboueurs» ou des «égoutiers». La décision – toujours en vigueur dans la capitale – rappelait « qu’il est interdit aux agents des services municipaux, sous peine de sanctions disciplinaires, d’effectuer de telles collectes ».

La mairie de Paris a d’ailleurs souligné à nouveau dans un post publié en novembre 2023 que les agents municipaux ne «pouvaient faire ces quêtes» et a mis en garde contre les «usurpateurs».

Bonnes résolutions :

Les 8 étapes à suivre pour les tenir, selon une psy.

Si vous faites partie de ces personnes qui ont chaque année de “bonnes résolutions” au Nouvel An, mais qui finalement, n’arrivent pas à les tenir, cet article est fait pour vous !

L'ESSENTIEL

Selon une étude menée sur 200 personnes, seulement 19 % des personnes arrivent à tenir leurs “bonnes résolutions” du Nouvel An au bout de deux ans.

Il y a pourtant des techniques efficaces pour réussir à s’y tenir.

Il est conseillé, entre autres, d’avoir des objectifs clairs et réalistes, mais aussi d’être bienveillant envers soi-même.

Cette année, je vais me mettre au sport”. “C’est décidé, cette année j’arrête de fumer”. “Je vais réduire mon empreinte carbone en arrêtant de manger de la viande”. Vouloir changer son comportement, vers un autre que l’on juge meilleur, est bien souvent une coutume qui accompagne le Nouvel An. Et pour cause, commencer une nouvelle année donne le sentiment que l’on peut changer les choses, repartir du bon pied… Pourtant, cette étude menée sur 200 personnes avec de “bonnes résolutions” au Nouvel An, montre qu’au bout de deux ans, seulement 19 % d’entre elles continuent à maintenir ce “bon” comportement. “Les gens ont tendance à adopter exactement la même résolution année après année, ce qui montre l'écart entre ce que nous faisons et ce que nous voulons", précise la médecin psychologue. Selon elle, il est pourtant donné à tout le monde de changer, à condition de s’y prendre avec intelligence. Elle nous explique les huit points à suivre pour y parvenir.

Habitudes : se concentrer sur la nouveauté plutôt que l’abandon

La recherche montre qu’il est plus facile d’adopter un nouveau comportement que d’en arrêter un. Ainsi, la spécialiste conseille de choisir un objectif qui implique une nouvelle habitude. “Si vous souhaitez manger plus sainement, par exemple, votre résolution pourrait être d’augmenter votre consommation de fruits et légumes plutôt que d’éviter les aliments transformés ou de supprimer le sucre”, explique-t-elle.

Avoir des objectifs réalistes

Pour réussir à tenir ses engagements de la nouvelle année, il est forcément plus judicieux de choisir des objectifs “vivables” sur le long terme. Il faut donc bien prendre le temps de réfléchir à un comportement que l’on pourra réellement suivre au quotidien. Par exemple, une personne qui ne fait pas du tout de sport, ne peut pas commencer en voulant directement faire des séances intensives et longues, mais plutôt en démarrant avec 30 minutes par jour, à raison de trois fois par semaine.

Se fixer des objectifs précis

 

De bonnes résolutions doivent toujours être claires et précises dans la tête du décideur ! “Les solutions doivent être concrètes, insiste la Dr Albers. Au lieu de prendre la résolution générale de ‘faire plus d'exercice’, fixez-vous un objectif précis, comme marcher 20 minutes par jour.”

Être flexible et indulgent avec soi-même

Soyez flexible et indulgent, cela peut vous aider à éviter de vous sentir frustré plus tard”, avance la psychologue. En d’autres termes, si vous n’arrivez pas à tenir complètement votre objectif une journée, ce n’est pas bien grave, vous serez meilleur le lendemain. On vise le progrès plutôt que la perfection !

Identifier les potentiels obstacles

Identifier vos obstacles dès le début peut vous aider à les contourner et à mieux réussir”, explique la Dr Albers. Travail, famille, peur, fatigue… Il faut réfléchir à tout ce qui pourrait rendre la bonne résolution caduque, qu’il s’agisse d’obstacles physiques ou émotionnels. Les seconds sont bien souvent plus difficiles à gérer. Selon votre tempérament, la psychologue conseille :

- de commencer à faire des affirmations positives si vous êtes enclin aux pensées négatives ;

- de faire preuve d’auto-compassion, si vous avez tendance à être dur envers vous-même ;

- de travailler sur la gestion de votre perfectionnisme, si vous détestez ne pas voir de résultats immédiats.

Trouver du soutien pour garder le moral

Le soutien social est l’un des principaux indicateurs de réussite dans le maintien d’une bonne résolution, remarque la spécialiste. Un membre de la famille, un collègue de travail ou même un coach peut vous aider à rester sur la bonne voie. Et mieux encore : la résolution de groupe ! Ne pas faire cavalier seul et travailler en communion est l’une des clés du succès.

Garder l’objectif en tête

Nos esprits sont occupés et actifs, note la psychologue. Il est facile de se fixer un objectif et de l’oublier rapidement.” Pour ne pas commettre cette erreur, la Dr Albers préconise de :

- configurer son téléphone ou son calendrier pour envoyer des notifications push rappelant l’objectif ;

- afficher des rappels sur le bureau ou le miroir de la salle de bain ;

- ajouter l’objectif aux listes de tâches et de courses.

Suivre les progrès réalisés

Conservez des données peut vous aider à suivre vos progrès, mais elles peuvent également vous aider les jours où tout ne se passe pas bien”, explique-t-elle. “Regarder en arrière pour voir comment vous allez peut vous aider à rester motivé.” La spécialiste suggère de tenir un journal de bord par exemple, ou encore d’utiliser une application sur smartphone.