QU’EST-CE QUE LA SANTÉ PSYCHIQUE ?

 

Une bonne santé psychique est essentielle à la santé en général. Tout au long de la vie, différents éléments peuvent influencer notre santé mentale. Veiller à leur équilibre favorise une bonne santé.

Définition de la santé psychique

La santé psychique est considérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme essentielle à la santé en général. Elle est définie comme «un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter des tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté».

Elle est à la base du bien-être de la personne et du bon fonctionnement d’une communauté. Dans ce sens, elle concerne chaque individu mais aussi l’ensemble de la société.

 

Influence de différents facteurs

La santé psychique est largement influencée par le contexte (l’environnement, la situation économique, etc.). Mais elle est aussi conditionnée par des caractéristiques personnelles (l’héritage génétique, ce que nos parents nous ont transmis, notre histoire de vie…)

Le sentiment d’être en bonne ou moins bonne santé mentale résulte de l’interaction complexe entre ces différents éléments. 

Recherche permanente d’équilibre

La santé mentale, la souffrance et la maladie ne sont pas des états figés dans le temps. Ils se modifient tout au long de la vie.

 

La santé psychique est un défi constant d’une recherche d’équilibre entre les différents facteurs qui peuvent l’influencer. Chaque nouvelle situation de vie peut la déstabiliser. Disposer de ressources et d’un soutien adéquat peut aider à maintenir cet équilibre

Difficile de s’y retrouver parmi les “psys”

Lorsque nous rencontrons des problèmes de santé mentale, nous pouvons faire appel à des professionnels formés pour nous soigner ou nous accompagner dans notre rétablissement.

Certains exercent dans un cabinet en ville, d’autres dans des services ambulatoires, à l’hôpital, dans une clinique, ou dans d’autres structures publiques, privées ou associatives.

Leurs professions sont souvent mal connues. Il est d’autant plus difficile de s’y retrouver que certains titres exigent un diplôme reconnu par l’État et d’autres, pas. Ceux qu’on appelle parfois familièrement “les psys” n’exercent pas tous le même métier. Ils peuvent par exemple être psychiatre, c’est-à-dire une ou un médecin ayant étudié en faculté de médecine comme ses confrères et consœurs spécialistes ou généralistes.

Le “psy” peut aussi être psychologue, c’est-à-dire une ou un spécialiste du soutien psychologique ayant un diplôme universitaire en psychologie.

Le “psy” peut encore être psychothérapeute, psychopraticien ou psychanalyste

Par ailleurs, les “psys” utilisent des méthodes différentes selon leur formation. Une méthode qui convient à une personne peut ne pas convenir à une autre. Aussi il est utile, avant de prendre rendez-vous ou lors de la première rencontre avec un “psy”, de lui demander quelle est son approche : cognitive et comportementale, psychanalytique ou autre.  

 

J’ai besoin d’un soutien psychologique, à qui m’adresser ?

Lorsqu’on a besoin d’une aide psychologique, il est parfois difficile de savoir à qui s’adresser, le monde des «psy» paraissant quelque peu hermétique au plus grand nombre, de sorte qu’il est difficile de savoir quel spécialiste consulter, ni quelle approche thérapeutique utiliser. Par ailleurs, demander de l’aide auprès d’un professionnel est encore mal accepté dans notre société, l’image du «psy» étant encore associée à la folie.

Des soutiens de nature différente

Il est utile de connaître la formation et les compétences des différents professionnels de la psychiatrie pour savoir vers qui nous tourner en cas de problème de santé mentale. Généralement votre médecin traitant est en mesure de vous aiguiller. Cela permet de savoir ce que nous pouvons attendre de chacun et à l’inverse, ce que ce professionnel ne pourra pas nous apporter.

Il peut arriver, aussi, qu’un rendez-vous nous soit proposé avec une personne exerçant une profession dont nous ignorons tout. En comprenant mieux son rôle, nous pouvons nous préparer à cette rencontre afin d’en tirer le meilleur par la suite.

Bien souvent, les interventions de ces professionnels sont complémentaires. Chacun apporte un soutien de nature différente et c’est leur combinaison qui favorise le rétablissement. La plupart des services publics de psychiatrie regroupent un ensemble de professionnels dans une équipe qu’on qualifie de pluridisciplinaire.  

Une distinction à faire entre psychiatre, psychologue et psychothérapeute

Tout d’abord, il convient de distinguer entre psychiatres, psychologues et psychothérapeutes.

Seuls les psychiatres et psychologues sont titulaires d’un titre universitaire.

 

Le psychologue clinicien est un professionnel dont les connaissances, centrées sur les grandes lois qui régissent le comportement humain, sont validées par un diplôme universitaire de troisième cycle (DESS, Master 2, DEA ou doctorat). Sa formation lui permet, entre autres, de diagnostiquer les différentes maladies mentales. Il est parfois amené à effectuer la passation de tests psychométriques (tests d’intelligence, d’aptitudes, cliniques, de personnalité, bilans de la mémoire…) en vue de préciser un diagnostic difficile ou de répondre à une demande d’orientation

Sa formation à l’entretien psychologique lui permet de mener des entretiens thérapeutiques sur des problématiques variées. Il peut être aussi psychothérapeute ou psychanalyste s’il a suivi une formation dans ces disciplines. Ses honoraires ne font l’objet d’une prise en charge que lorsqu’il exerce son activité dans le cadre de certaines structures (hôpitaux, centres médico-psychologiques…). Certaines mutuelles proposent cependant un remboursement partiel des séances effectuées auprès d’un psychologue libéral.

Le psychiatre est d’abord un médecin qui, à l’issue de sa formation en médecine générale, effectue une spécialisation dans le diagnostic et le traitement des maladies mentales. Sa qualité de médecin lui donne le droit de prescrire des traitements psychotropes (anti-dépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques…), ce que ne peut faire le psychologue. De ce fait, ses honoraires font l’objet d’une prise en charge par la Sécurité sociale.

Au même titre que le psychologue, il peut être psychothérapeute ou psychanalyste s’il a suivi une formation dans ces disciplines.

 

Le psychothérapeute se doit, en principe, d’avoir effectué une formation spécialisée de quelques années dans la maîtrise d’une technique particulière au sein, généralement, d’un institut. Il n’est pas forcément psychiatre ou psychologue : certains peuvent avoir une formation de base dans le domaine médical (généraliste, infirmier, kinésithérapeute…) ou bien dans d’autres domaines qui n’ont rien à voir (linguiste ou ingénieur, par exemple). Jusqu’à il y a peu, ce titre n’était pas protégé, et n’importe qui pouvait mettre une plaque et s’autoproclamer psychothérapeute. Craignant des dérives sectaires, une loi réglementant ce titre a été depuis votée.

Bien que n’étant pas tenu de posséder une connaissance générale dans le sphère de la psychologie comme c’est le cas du psychologue, il a en commun avec lui d’avoir comme objet d’aider la personne à mieux gérer des situations difficiles, à passer un mauvais cap ou encore à « digérer » un événement traumatique, comme un deuil difficile. Il peut également s’agir de traiter des problèmes psychosomatiques, d’améliorer le fonctionnement psychique, ou de faire disparaître un symptôme. Son approche n’est pas médicale mais ne s’oppose pas aux traitements médicamenteux : bien souvent, elle vient en complément du traitement.

Aide psychologique : un soutien précieux à tout moment

Qu’est-ce qu’une aide psychologique ?

L’aide psychologique est une méthode thérapeutique destinée aux personnes qui éprouvent de la détresse ou des difficultés psychologiques. Effectué par un psychologue, il peut être simplement vu comme un soutien moral. Mais aussi, comme le point de départ d’une véritable thérapie. Le psychologue formé à l’écoute et tenu au secret professionnel propose ainsi d’offrir au patient un espace de parole et d’écoute neutre où l’insupportable pourra être librement exprimé.

 

De fait, le psychologue à pour rôle de :

- Donner l’occasion au patient de s’exprimer librement et à son rythme sans se sentir incompris, gêné ou encore jugé

- Évaluer son fonctionnement psychologique et sa santé mentale

- Aider ce dernier à accéder à une meilleure compréhension de son problème

- Fournir les outils nécessaires pour gérer efficacement ses maux.

- Recommander, conseiller et effectuer les interventions et des traitements dont il est habilité à faire pour optimiser la santé psychologique du sujet

- Encourager également le patient à développer ses propres objectifs et méthodes pour accéder à un mieux-être.

Aide médico-psychologique

  

Tout le monde peut solliciter une aide psychologique à tout moment de sa vie.

 

Rupture amoureuse, échec professionnel… sont autant de maux qui font que beaucoup n’hésitent plus à pousser les portes du psy pour remédier à leur mal-être

Par ailleurs, il existe des cas où l’accompagnement psychologique ne relève plus d’un simple choix, mais véritablement d’une nécessité

Il s’agit notamment des situations qui ont un impact négatif sur le déroulement de votre vie et vous empêchent de vivre en parfaite harmonie avec vous-même et les autres.

 

- Tous troubles physiologiques inexplicables qui se répètent

 

- Consommation excessive de substance nocive : drogues, alcool, etc.

- les troubles alimentaires comme l’anorexie et la boulimie

Bien évidemment, l’aide psychologique ne se limite pas seulement aux problèmes ! Vous pouvez très bien vous faire accompagner par un psychologue dans le cadre du développement personnel.

 

Associations médico-sociales

 

Qu’est-ce qu’une association médico-sociale ?

Selon l’article 1 de la loi du 1er juillet 1901, une association est «une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices».

Dans le champ médico-social, elle apporte aide et soutien aux personnes fragiles en raison de leur âge, d’un handicap, d'une addiction ou de difficultés sociales. Elle propose un accompagnement et un suivi dans la recherche d'une réhabilitation.

La plupart des associations médico-sociales sont gestionnaires d’« établissements ou services sociaux et médico-sociaux », au sens de l’article L.312-1 du Code de l’action sociale et des familles (CASF).

Par exemple, elles gèrent des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), des établissements et services d’aide par le travail (Esat), des établissements pour personnes handicapées ou des établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpa).

 

C S A P A

 

Centres de Soins, d' Accompagnement et de Prévention en Addictologie

Un centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) est une structure pluri-disciplinaire qui a pour mission d'assurer les actions de prévention et de soins aux personnes atteintes d'addiction.

Les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie regroupent depuis 2011 les centres spécialisés de soins aux toxicomanes et les centres de cure ambulatoire en alcoologie.

Le CSAPA a aujourd'hui la vocation d’apporter une prise en charge pluri-disciplinaire et conceptuelle sur toutes conduites addictives, quel qu’en soit l’objet.

La toxicomanie désigne une dépendance physique et psychologique d'une ou plusieurs substances toxiques (analgésique, stimulants et autres psychotropes) sans justification thérapeutique. Il est actuellement question d'addictions au pluriel car les pratiques de consommation ont évolué du côté des polytoxicomanies (alcool, médicaments, drogues diverses, synthétiques ou naturelle, etc.). Les usages évoluent vers un besoin incontrôlable de continuer à consommer le produit, accompagné d'accoutumance puis de dépendance.

Les CSAPA accueillent gratuitement voire anonymement toute personne qui souhaite être aidée. L’accueil est basé sur le volontariat des personnes, une orientation suite à une mesure judiciaire (injonction de soins par exemple)est néanmoins possible.

Pour plus d'informations, consultez les démarches relatives aux Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).

Services proposés

Les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) assurent, pour les personnes ayant une consommation à risque, un usage nocif ou présentant une dépendance aux substances psychoactives ainsi que pour leur entourage :

L'accueil, l'information, l'évaluation médicale, psychologique et sociale et l'orientation de la personne ou de son entourage ; Dans ce cadre, ils peuvent mettre en place des consultations de proximité en vue d'assurer le repérage précoce des usages nocifs :

- La réduction des risques associés à la consommation de substances psychoactives

- La prise en charge médicale, psychologique, sociale et éducative. Elle comprend le diagnostic, les prestations de soins, l'accès aux droits sociaux et l'aide à l'insertion ou à la réinsertion.

Les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) assurent le sevrage et son accompagnement, la prescription et le suivi des traitements médicamenteux, dont les traitements de substitution aux opiacés.

Ils peuvent également prendre en charge des personnes présentant des addictions sans substances.

Les centres assurent des soins ambulatoires, et peuvent également gérer des services de soins résidentiels dans un cadre individuel ou collectif tels les réseaux d’appartements thérapeutiques, les centres thérapeutiques résidentiels, les réseaux de famille d’accueil.

 

Les CSAPA accompagnent les personnes ayant une consommation excessive, un usage nocif ou présentant une addiction ainsi que leur entourage à travers une approche pluridisciplinaire (médecin, psychologue, infirmier, éducateur, travailleur social).

La plupart comprennent des Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) dédiées aux jeunes et à leur famille et plus de la moitié interviennent en milieu carcéral.

 

 

 

 

E. L. S. A.

 

EQUIPE DE LIAISON ET DE SOINS

EN ADDICTOLOGIE (ELSA)

Centre Hospitalier de Pau - 4 boulevard Hauterive - 64046 Pau

- Tél. : 05 59 92 48 48

 

L’ Équipe de Liaison et de Soins en Addictologie est une équipe pluri-disciplinaire rattachée à l’unité d’hospitalisation addictologique qui a pour missions :

 

Repérage, prévention

Au sein des unités de soins où une évaluation et un projet de soin addictologique sont proposés. Des rencontres spécifiques pour les jeunes consommateurs (< 25 ans) et/ou leurs parents sont assurées.

L’ ELSA se charge de mettre en relation l’avant et l’après du séjour à l’hôpital, dans un travail en réseau avec les médecins traitants, les spécialistes, les travailleurs sociaux, les structures addictologiques ambulatoires (Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prescription en Addictologie) et les centres de postcure.

Pour toute hospitalisation, un traitement de substitution nicotinique peut être proposée pour assurer le confort du patient.

 

 ELSA – EQUIPE DE LIAISON ET DE SOINS EN ADDICTOLOGIE

L'équipe d'addictologie de liaison propose, sur demande des équipes soignantes du CHU, une évaluation au lit du patient, un repérage et un accès précoces aux soins pour les personnes hospitalisées présentant des consommations et/ou des comportements à type de trouble de l'usage dans les domaines suivants : addictions avec substances (alcool, tabac, benzodiazépines, opiacés, cannabis, stimulants...), addictions sans substances (jeu, sexe, achats compulsifs, activité physique compulsive..) et troubles du comportement alimentaire (anorexie mentale, boulimie nerveuse, hyperphagie boulimique).

LES MISSIONS SPÉCIFIQUES À L'ACTIVITÉ DE LIAISON SONT LES SUIVANTES :

- La prévention

-  L' élaboration de protocoles de prise en charge

- L'évaluation de la pratique addictive et de la motivation au soin avec un souci de faciliter la prise de conscience du trouble et la demande de soin

- Les conseils à la prise en charge des différentes addictions

- L'orientation : coordonner le parcours de soins grâce à un travail en réseau et orienter vers une structure spécialisée : soit vers une 2de consultation d'addictologie pour compléter le bilan et poursuivre l'élaboration du projet de soin, soit vers une autre structure du réseau (filière de soin addictologique).

Lorsqu'il est nécessaire de proposer une prise en charge addictologique de recours intensive, celle-ci pourra s'effectuer dans une des UAM du pôle addictologie. La prise en charge s'appuie sur des soins personnalisés, souvent contractualisés, notamment lors des phases d'hospitalisation. Elle repose sur un engagement volontaire du patient et souvent de son entourage, dont l'association au projet de soins est encouragée.

A l'issu du bilan, un courrier type est adressé aux différents référents médicaux impliqués dans le projet de soin du patient

 

ASSOCIATION ADDICTIONS FRANCE

(anciennement ANPAA)

 

 Notre mission : améliorer la santé en agissant sur les addictions et leurs conséquences.

 

Fondée en 1872 par Claude Bernard et Louis Pasteur,

Association Addictions France est une association loi 1901, reconnue d’utilité publique et agréée pour l’éducation populaire.

Son action va de la prévention aux soins, du travail social à la réduction des risques.

 

Les professionnels de l’association interviennent sur toutes les conduites addictives : alcool, tabac, cannabis, médicaments psychotropes, drogues illicites, pratiques de jeu excessives et autres addictions sans substance.

L’association est également force de propositions pour faire évoluer les opinions et contribuer à la mise en place d’une politique cohérente sur les addictions.

 

Nos activités

Accompagner les personnes en difficulté avec des addictions et leur entourage.

 

Association Addictions France gère différents types de structures et centres d’addictologie.

La consommation régulière de substances psychoactives peut présenter des risques à court et long terme pour la santé (surdoses, accidents, violences, cancers) et avoir des conséquences graves sur la vie personnelle, les activités professionnelles ou l’entourage des personnes.

Lorsqu’une consommation ou un comportement devient incontrôlable, on peut parler d’addiction.

 

Être « addict », c’est :

- Être dans l’impossibilité répétée de contrôler un comportement visant à produire du plaisir ou à écarter une sensation de malaise interne.

- Poursuivre ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives pour soi, son entourage ou la société.

Les addictions peuvent autant concerner un produit (tabac, alcool, cannabis…) qu’un comportement. On parle alors d’addictions sans substances ou comportementales (jeux de hasard et d’argent, écrans, sexe…).

 

Association Addictions France (ex= ANPAA) déploie des actions de prévention adaptées à chaque public selon son âge et ses lieux de vie (scolaire, festif, carcéral…) avec une attention particulière portée aux populations vulnérables (jeunes, personnes sous main de justice, grande précarité, handicap…).

L’objectif est de :

 

- Renforcer les compétences individuelles et collectives à faire des choix favorables pour sa santé

 

- Prévenir, en matière de consommation de substances psychoactives, le passage de l’usage à l’usage à risque, l’usage nocif et la dépendance

 

- Réduire les dommages liés à la consommation de substances psychoactives et aux conduites à risque.

 

- Sensibiliser et agir en promotion de la santé

A travers ses actions de prévention, Association Addictions France propose à tous les âges de la vie des interventions adaptées aux publics concernés (scolaire, festif, carcéral…) avec une attention particulière portée aux populations

 

 

Quand consulter un psy ?

Consulter un psy est aujourd'hui largement démocratisé.

Longtemps tabou et réduit au domaine de la folie ou troubles psychiatriques, consulter un psy est devenu aujourd'hui presque banal.

Enfin PRESQUE...il persiste tout de même beaucoup d'idées reçues et d'hésitations en tout genre.

D'emblée faisons le point, on est en 2022!

 

NON ! un psy c'est pas pour les fous, déglingos, tarés ou autres noms sympathiques...

Selon des études, il se passe de 6 mois à 2 ans entre le moment où une personne se dit "il faut peut-être que je consulte un professionnel" et l'acte de prendre rendez-vous! Cela témoigne des réticences et/ou de la résistance d'une personne à consulter dans le monde de la psychologie, sauf sur conseil médical.

La phrase la plus courante est avec "C'est pas grave", "y'a pire que moi", "faut pas se plaindre"....

Au début, on a recours aux proches (amis, famille), l'écoute est présente (ou pas!), les jugements aussi!! Et nous voilà à écouter les conseils et leçons de vie de chacun. En soi, c'est un bon début, déjà on parle à quelqu'un de quelque chose qui ne nous convient pas...on met en mots et on échange avec l'autre, ce qui aide à éventuellement prendre du recul (éventuellement n'est-ce pas!!) Puis vient un moment où les tentatives de réconfort ne fonctionnent plus, le soutien de nos proches devient inefficace!

Fier vous à vous-même, soyez curieux, tester une séance, poser vos questions... La confiance se construit, le lien thérapeutique aussi.

 

 

"Je ne veux pas ressasser le passé"

 

 ...on devrait pourtant !! Si nous gardons en nous ce mal-être qui nous taquine, comment allons-nous faire pour aller mieux? Oublier...facile à dire ! La mémoire n'est pas aussi docile, elle n'oublie jamais complètement les faits, actions, mots liés à un affect ou une émotion importante.

 

Le tête à tête avec soi-même ne dure qu'un temps car on se heurte à ses propres limites et on tourne en rond.

Au contraire, mettre des mots sur, par exemple, un vécu difficile, traumatique ou pas, aux côtés d'un thérapeute nous permet d'avancer, de prendre du recul, de se questionner différemment. La présence du psy nous pousse à élaborer notre histoire autrement, à avancer afin de (re)trouver notre équilibre, une sécurité intérieure.

Quelles questions se poser ?

Pendant la séance n’hésitez pas à poser des questions sur

- le «fonctionnement» de la thérapie,

- sa durée,

- les rendez-vous,

- ce qu’elle suppose,

- les tarifs… pour éviter tout malentendu.

 

Enfin, c’est également le moment pour le patient de jauger son psy, car une thérapie efficace se base sur une relation de confiance.

Posez-vous les bonnes questions! Pour vous aider, nous avons rencontré de très nombreux psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes et psychiatres (hospitaliers ou non).

Voici quelques questions qui nous sont apparues comme primordiales, à se poser personnellement (le ressenti), dès la première rencontre :

-Est-il/elle condescendant(e) ou suffisant(e)?

-Est-il/elle à l’écoute?

-Prend-il/elle des notes?

-S’intéresse-t-il/elle à ce que vous lui dites?

Pour savoir pourquoi il est important de s’en rendre compte rapidement.