Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le sujet. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.
LE RHUME
Pendant les mois d’hiver, les trois quarts de la population souffrent de cette affection respiratoire bénigne due à un virus. Sauf en cas de surinfection, elle guérit spontanément en une semaine. Le rhume d’origine virale ne doit pas être confondu avec le rhume des foins ou rhinite allergique.
QUELS SONT LES SYMPTÔMES DU RHUME ?
Le nez qui coule et qui se bouche, ainsi que les éternuements, constituent les symptômes les plus désagréables et les plus fréquents d’un rhume d’origine virale (communément appelé rhume de cerveau). Le liquide qui s’écoule est d’abord limpide ; il devient souvent plus épais et purulent au bout de quelques jours. A ce moment-là, le nez se bouche facilement. D’autres symptômes se manifestent fréquemment, un chatouillement ou même une sensation de brûlure dans le nez, une perte de l’odorat et du goût plus ou moins prononcée, voire de la fièvre.
QU'EST-CE QUE LA RHINITE VASOMOTRICE ?
Certaines personnes présentent des problèmes de rhinite chronique (rhume à répétition ou rhinite persistante). Dans la plupart des cas, cette rhinite chronique est une rhinite allergique perannuelle. Néanmoins, il arrive que cette forme de rhinite ait une cause différente. On parle alors de rhinite vasomotrice non allergique, ou rhinite chronique inflammatoire. Dans ce cas, il s’agit souvent d’un déséquilibre du système nerveux qui contrôle la muqueuse nasale. Celui-ci devient hypersensible et réagit à de nombreux facteurs (stress, conditions climatiques, atmosphères polluées ou enfumées, etc.) en déclenchant une sécrétion de liquide et des éternuements. L’usage abusif de médicaments vasoconstricteurs locaux (pulvérisations pour déboucher le nez) expose à ce type de rhinite. La rhinite chronique apparaît parfois pendant la grossesse, probablement en lien avec les changements hormonaux qui se produisent chez la femme enceinte.
QUELLES SONT LES COMPLICATIONS ÉVENTUELLES DU RHUME ?
Le simple rhume évolue en général vers la guérison sans complication. Lorsque la muqueuse est fortement enflammée ou les défenses naturelles amoindries, d’autres maladies respiratoires peuvent se produire dans les voies supérieures (trachéite, bronchite), les sinus ou l’oreille moyenne. Des infections peuvent alors s’installer et provoquer diverses maladies, comme une sinusite ou une otite.
Vous avez mal à la gorge quand vous avalez votre salive?
L’angine est une inflammation des amygdales et du pharynx qui provoque des douleurs à la déglutition. Son traitement dépend de sa cause : un virus ou une bactérie.
L’angine, nous parlons aussi d’amygdalite ou de pharyngo-amygdalite (lorsqu’une inflammation de la muqueuse du pharynx est associée). Elle se caractérise par un mal de gorge et des difficultés à avaler. Elle peut survenir dans le cadre d’une autre infection ORL comme un rhume et d’autres symptômes lui sont parfois associés (fièvre, toux…) .
L’angine simple est généralement sans gravité : elle guérit en quelques jours lorsqu’elle est virale. Le traitement est alors symptomatique.
En revanche, la prise d’antibiotiques est nécessaire quand l’angine est d’origine bactérienne. Le traitement permet d’éviter les complications.
En France, l’angine est une affection fréquente puisque chaque année près de 9 millions d’angines sont diagnostiquées. L’angine peut toucher des individus de tous les âges et des deux sexes même si elle atteint plus particulièrement les enfants. Elle est la plupart du temps d’origine virale dans 60 à 75% des cas chez l’enfant et jusqu’à 90% des cas chez l’adulte.
Attention, l’angine ORL est à différencier de l’angine de poitrine qui est une douleur thoracique associée à une affection cardiaque.
Quel est le rôle des amygdales ?
Les amygdales, appelées dans le langage médicale «tonsilles», se localisent dans la sphère ORL. Elles ont un rôle dans l’immunité en limitant l’intrusion d’agents pathogènes par la fabrication d’anticorps. Il existe cinq types d’amygdales : les amygdales palatines, situées dans le fond de la gorge, sont celles atteintes en cas d’angine.
Quels sont les différents types d'angine ?
Les angines diffèrent selon leur symptomatique. Elles sont d’origine virale ou bactérienne.
Les angines rouges (ou érythémateuses) : les amygdales sont tuméfiées et rouges, associées de manière inconstante à un œdème.
Les angines blanches ou érythémato-pultacées : elles ne diffèrentes des précédentes que par la présence d’un enduit blanchâtre, plus ou moins abondant sur la surface amygdalienne;
Les angines pseudo-membraneuses : elles peuvent être liées à des germes pyogènes (staphylocoque doré, pneumocoque, streptocoque du groupe A). Elles constituent une urgence médicale lorsqu’elles sont dues à la diphtérie. Elles sont parfois liées à la mononucléose infectieuse : elles peuvent alors être associées à une haleine fétide, un gonflement des ganglions, des paupières, de la rate et à une asthénie.
Les angines ulcéreuses et ulcéro-nécrotiques : il existe une ulcération des amygdales qui est parfois purulente et recouverte de fausses membranes.
L'angine peut aussi résulter d’une hémopathie (maladie du sang), c’est pourquoi il est préférable de consulter un médecin en cas de symptômes. Ces angines sont alors associées à d’autres symptômes comme un purpura, des ganglions gonflés ou encore des signes hémorragiques...
Les angines vésiculeuses présentent des vésicules (petits boutons) à base inflammatoire sur les amygdales et le voile du palais. Elles sont le plus souvent dues à un Herpes.
La toux, un symptôme rarement isolé
Si elle est parfois isolée, la toux est en général associée à d'autres symptômes : fièvre, essoufflement, douleurs au niveau de la poitrine, vomissements, fatigue, courbatures, rhinite...
DE NOMBREUSES MALADIES FONT TOUSSER
Le plus souvent, une maladie infectieuse respiratoire ou ORL
Dans la grande majorité des cas, la toux révèle une infection virale ou plus rarement bactérienne des voies respiratoires :
- rhinopharyngite
- laryngite
- bronchiolite
- bronchite aiguë
- sinusite aiguë ou rhinosinusite chronique
- pneumonie (pneumopathie virale de la grippe, par exemple ou de la Covid 19)
- pleurésie (infection de la plèvre)
- coqueluche.
- Une cause urgente en cas de toux de survenue brutale, un corps étranger inhalé peut être la cause d’une toux brutale avec suffocation.
- Une embolie pulmonaire débute souvent par une douleur thoracique, des difficultés à respirer et une toux sèche avec des crachats pouvant contenir des traces de sang.
- Une crise d'asthme associe sensations d'étouffement, d'oppression et toux sèche.
- La toux est présente aussi dans l'asthme.
- Rarement, un pneumothorax.
La toux est présente, de façon chronique, dans diverses affections :
- La rhinite chronique
Lorsque la personne présente une rhinite chronique, des écoulements dans l'arrière-gorge (rhinorrhée chronique postérieure) la font tousser.
- Le reflux gastro-œsophagien
La toux est présente en cas de reflux gastro-œsophagien chez l'adulte ou chez le nourrisson.
- L'asthme
Dans l'asthme , une toux chronique peut être la seule manifestation de l'asthme aussi bien chez le bébé (asthme du nourrisson), l'enfant (asthme de l'enfant) que chez l'adulte.
- La bronchite chronique
La toux du fumeur est présente dans la bronchopneumopathie chronique obstructive et dans la bronchite chronique.
- La coqueluche
Dans la coqueluche, la toux dure en général plus de 3 semaines.
La prise de certains médicaments
tous les inhibiteurs de l'hypertension artérielle peuvent être en cause : ils induisent une toux chez 5 à 20% des patients traités, indépendamment de la dose utilisée. La toux survient 1 semaine à 6 mois après le début du traitement, est le plus souvent incriminé,
Le tabagisme et la pollution atmosphérique
Une toux est possible en cas de tabagisme actif ou passif ou en cas de pollution atmosphérique.
D’autres maladies plus rares :
- insuffisance cardiaque,
- tuberculose pulmonaire,
- cancer broncho-pulmonaire,
- mucoviscidose,
- maladies dues à l'amiante...
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Épidémie de la Grippe
Avoir la grippe ou un syndrome grippal ne veut pas systématiquement la même chose. La grippe est une infection respiratoire aiguë, due à un virus Influenza,
tandis qu’un syndrome grippal peut être dû à de nombreux autres virus respiratoires qui circulent dès l’automne jusqu’à la fin de l’hiver : rhinovirus, virus syncytial respiratoire, etc.
En France métropolitaine, l’épidémie survient chaque année, généralement entre les mois de novembre et avril, avec un démarrage le plus souvent fin décembre - début janvier. Elle dure en moyenne 10 à 11 semaines.
L'analyse du professeur Alain Fischer, estime que "cette année, on aura du mal à maintenir un même niveau de protection et craignant donc un risque sérieux d’épidémie de grippe".
Les masques sont tombés, pour le plus grand bonheur des virus. Le professeur Alain Fischer, alerte le retour en force de la grippe.
"Pendant deux ans, la grippe s’est tenue à distance, grâce aux mesures barrière que l’on a mises en place contre le Covid. Cette année, on aura du mal à maintenir un même niveau de protection : masques, distanciation, lavage des mains intensif… étant abandonnés, a analysé le professeur d’immunologie, craignant, "face à ce relâchement", à un "risque sérieux d’épidémie de grippe".
Campagnes de vaccination
Le Covid reste lui aussi une menace à prendre au sérieux. "Nous ne sommes pas à l’abri de l’émergence d’un nouveau variant, plus virulent. Or, une cohabitation Covid-grippe, cela n’a rien de réjouissant. C’est synonyme d’un nombre très élevé d’hospitalisations", met-il en garde , justifiant ainsi "l’objectif de deux campagnes de vaccination fortes — Covid et grippe — notamment pour les plus fragiles."
Orange avec Media Services, publié le 28 septembre 2022
Les virus grippaux se répartissent essentiellement entre deux types :
A et B. Les virus grippaux de type A circulent chez de nombreuses espèces animales (canards, poulets, porcs, chevaux, phoques…) alors que les virus grippaux de type B circulent essentiellement chez l’Homme. Les virus A et B sont à l’origine des épidémies saisonnières chez l'Homme mais seuls les virus de type A ont été responsables de pandémies à ce jour. Les virus grippaux se caractérisent par leur variabilité génétique importante, avec apparition plus ou moins fréquente selon les virus de mutations.
Cette évolution génétique s’effectue :
- soit par glissement ("drift") lors des épidémies saisonnières, qui peut se traduire par une baisse de l’efficacité vaccinale au cours d’une saison ;
- soit par cassure ("shift"). Ce dernier phénomène ne concernerait que les virus de type A. Il est responsable de l’apparition de nouveaux virus face auxquels la population n’est pas forcément protégée et qui peuvent être à l’origine d’une pandémie grippale.
Les virus grippaux se transmettent facilement de personne à personne par les sécrétions respiratoires à l’occasion d’éternuements ou de toux. Ils peuvent également se transmettre par contact à travers des objets contaminés ou par manuportage. Les lieux confinés et très fréquentés (métro, bus, collectivités scolaires…) sont propices à la transmission de ces virus.
Le virus de la grippe survit :
- quelques minutes sur la peau
- quelques heures dans les sécrétions respiratoires séchées, et sur les mouchoirs, vêtements, papiers, etc.
- jusqu’à plusieurs jours sur des surfaces inertes (poignées de porte, plans de travail, etc.).
Le délai entre la contamination et l’apparition des symptômes (période d’incubation) est de 1 à 3 jours en moyenne, mais peut aller jusqu’à cinq jours. Pendant ce temps, la personne contaminée peut être contagieuse
La circulation de la grippe dans les pays à climat tempéré comme la France est facilitée par des conditions météorologiques froides et sèches.
L'importance des gestes barrières
La prévention liée aux gestes barrières atténue la circulation du virus grippal.
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Côté décès, la part liée à la grippe parmi l'ensemble des décès issus de la certification électronique est restée stable. Ces décès concernaient majoritairement des personnes âgées de 65 ans ou plus (84%).a précisé Santé Publique France.
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Les risques d'allergies.
Les conditions atmosphériques sèches et chaudes favorisent la dispersion des pollens de graminées, déjà fortement présents dans l'air partout en France.
Nez qui coule... yeux qui piquent...
Au cœur d'un épisode de chaleur notable en ce milieu de printemps, les mouchoirs vont encore être de sortie.
Le risque d'allergie aux pollens va en effet augmenter dans les prochains jours, la dus à des conditions sèches qui vont faire encore monter les concentrations de pollens de graminées.
Le masque, un outil efficace contre les allergies aux pollens
Les risques d'allergies sont aggravés par la conjonction de plusieurs facteurs:
- dispersion accentuée des pollens
- chaleur et pollution atmosphérique.
Les températures peuvent souvent dépasser les 30 degrés actuellement.
Le risque d’allergie aux pollens est déjà très présent en France, selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). La plupart des départements français présentent un risque élevé.
Allergies aux pollens
Les pollens de graminées, parmi les plus allergisants, touchent tous les départements français avec un risque de niveau élevé,
Les pollens sont bien de retour. Et quasiment l'entièreté de l'hexagone est touchée par la montée en puissance des pollens.
Première source d'allergie respiratoire
«Les pollens de graminées montent en puissance du sud vers le nord du pays et toucheront tous les départements de France avec un risque d'allergie de niveau élevé», écrit le RNSA dans sa note mise à jour. Le coupable ? La météo. Si les nombreuses averses de ce début de mois «ont pu apporter un peu de répit aux allergiques en plaquant les pollens au sol», elles ont cependant «favorisé la croissance et le développement des graminées». Le mercure qui se réchauffe et le retour du soleil vont ainsi «favoriser l'émission et la dispersion des fortes concentrations de pollens de graminées dans l'air».
La première source étant évidemment les pollens et, parmi eux, les graminées font partie des pollens les plus allergisants. Pour espérer un répit, les personnes allergiques devront compter sur les rares averses orageuses qui pourraient traverser l'hexagone.
La saison des pollens
Allergies aux pollens de graminées
Le Réseau national de surveillance aérobiologique a classé les trois quarts du pays en "risque élevé" lié à la présence des pollens. Ces derniers arrivent en raison des températures anormalement élevées.
En pleine période de douceur, la France voit rouge. Les pollens émanant des noisetiers, des aulnes et des cyprès, se répandent précocement en raison des températures élevées anormales mesurées ces derniers. En conséquence, trois quarts du pays sont soumis à un "risque élevé" de flambées allergiques,
De ce fait, les fleurs produisent leur élément mâle, à l’origine des éternuements et des rhinites. À chaque singularité climatique correspondent des types de plantes différentes.
Dans le nord, l’aulne et les noisetiers ont indiqués en rouge, y compris en Île-de-France. En revanche, les zones situées autour du pourtour méditerranéen sont préoccupées par la prolifération des cupressacées, présents dans les cyprès. Les mimosas en fleur sont également susceptibles de déclencher des réactions allergiques.
Selon les experts scientifiques, les allergies au pollen affectent de plus en plus de personnes en raison du changement climatique. En France, près d’une personne sur trois est affectée par cette pathologie, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). À l’échelle mondiale, ce chiffre devrait atteindre la moitié de la population d’ici à 2050, d’après des estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mécanismes de l'allergie
Après un premier contact avec un allergène, par voie respiratoire, cutanée ou alimentaire, l'organisme fabrique des anticorps spécifiques dirigés contre l'allergène, les IGE (immunoglobuline E).
Cette phase de sensibilisation n'entraîne pas de manifestations. Lors d'un contact ultérieur avec le même allergène, ces anticorps réagissent en provoquant la cascade de la réaction allergique inflammatoire qui se déclare sous la forme de rhinite, d'asthme, de conjonctivite selon l'endroit ou elle survient. Le plus souvent, les manifestations allergiques surviennent chez des personnes génétiquement prédisposées. Un ou plusieurs membres de leur famille présentent des réactions allergiques.
Symptômes
Selon l'endroit où la réaction allergique se produit, l'allergie pourra entraîner :
- une rhinite allergique, si elle survient au niveau du nez;
- une conjonctivite allergique si elle survient au niveau des yeux;
- un asthme si elle survient au niveau des bronches,
- de l'eczéma ou de l'urticaire si elle survient au niveau de la peau;
- un œdème de Quincke si elle survient au niveau des lèvres ou de la gorge.
L'allergie peut aussi se manifester par un choc anaphylactique : c'est la réaction allergique la plus sévère de l'organisme, pouvant toucher tous les organes du corps et entraîner une réaction fatale.
qu'est-ce qu'un choc anaphylactique
Définition :
Le choc anaphylactique (ou choc allergique) désigne la réaction allergique la plus forte, comportant un risque vital. Elle constitue une urgence médicale grave sans aucune intervention médicale rapide. Le pronostic vital est alors engagé.
Près de 5% des allergiques sont concernés par ce type de réaction. Les adultes sont quatre fois plus touchés que les enfants .
"Le choc anaphylactique est une réponse immunitaire anormale à l'intrusion dans l'organisme d'un agent allergène auquel la personne est particulièrement sensible. Cette réaction est particulièrement rapide puisqu'elle intervient dans les minutes ou dans l'heure qui suivent le contact avec l'allergène causal", selon le docteur Marc Perrussel, vénérologue et dermatologue.
Les allergènes les plus retrouvés sont : certains aliments, certains médicaments, les venins d'hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons...), le latex, certaines protéines..
Le vieillissement démographique
Un des enjeux majeurs du 21 ème siècle. Il pose la question du «vieillissement en bonne santé», un processus qui permet aux personnes âgées de rester en bonne santé et autonomes le plus longtemps possible.
L'influence des facteurs environnementaux sur ce processus peut varier selon les individus et leur comportement. L'enchevêtrement de ces facteurs représente un défi théorique autant que méthodologique.
Quantifier les associations entre l'environnement physique et le social des quartiers pour les personnes âgées avec leur vieillissement en bonne santé, et évaluer si leur activité physique et leur participation sociale médiatisent cette relation.
Les résultats montrent que, bien que certaines caractéristiques du quartier relatives à la réputation, à l'accès aux services et à la cohésion sociale soient implicitement associées au vieillissement en santé.
Il pose directement la question du «vieillissement en santé», un processus aidant les personnes âgées à rester en bonne santé et indépendantes le plus longtemps possible. L'influence des facteurs environnementaux sur ce processus peut varier selon les individus et leurs comportements. L'enchevêtrement de ces facteurs représente un défi autant théorique que méthodologique. parents à la réputation, l'accès aux services, et la cohésion sociale sont associées au vieillissement en santé.
QU’EST-CE QUE LA FRAGILITÉ ?
La fragilité est un syndrome clinique. Elle reflète une réduction des aptitudes physiologiques de réserve, entraînant une diminution des capacités d’adaptation au stress (provoqué par une maladie, une chute, une intervention chirurgicale…). La fragilité s’installe progressivement, à la suite de l’apparition et à la superposition de plusieurs facteurs tels que les changements physiologiques liés à l’avancement en âge, le manque d’activité physique, l’insuffisance d’apports alimentaires (particulièrement de protéines), les comorbidités ou encore divers facteurs environnementaux.
La fragilité est un état intermédiaire entre le vieillissement normal et la perte d’autonomie.
Ce syndrome affecte principalement les personnes âgées. En effet, le vieillissement, qu’il soit physiologique (sensoriel, cérébral, cardiaque…) ou pathologique (maladie chronique ou aiguë, troubles de la mémoire…) est un processus qui modifie l’état de santé d’un individu. Cependant, même si le vieillissement prédispose à la fragilité, toutes les personnes âgées ne sont pas nécessairement fragiles.
Pour comprendre un peu mieux la notion de fragilité, dans la population des personnes âgées on distingue :
- Celles qui sont robustes, dont le déclin physiologique lié à l’âge est dit normal et qui vieillissent en bonne santé physique et mentale. Elles représentent 65 à 70% des personnes âgées et ont des besoins de santé équivalents à ceux de la population adulte.
- Celles qui sont fragiles, qui subissent un déclin physiologique plus rapide. Chez ces personnes, à la suite d’un événement traumatique (maladie, chute, décès d’un proche, …) la récupération des capacités antérieures n’est pas totale. Cet état concerne, selon l’âge, de 10 à 25% des sujets (très) âgés.
- Enfin, celles qui sont devenues dépendantes et dont la perte d’autonomie est associée à des handicaps et des complications. Ces personnes ont besoin d’aide pour les gestes du quotidien comme par exemple s’habiller, se laver, s’alimenter, …
En France, grâce à l’amélioration des conditions de vie, de travail, et à la politique de santé qui permet une meilleure prise en charge des maladies, on observe une augmentation de l’espérance de vie.
Néanmoins, l’espérance de vie en bonne santé ne progresse plus ; elle a même tendance à régresser. Un des nouveaux objectifs de santé est donc de parvenir à prolonger la durée de vie sans incapacité.
Le syndrome de fragilité est souvent annonciateur de complications à venir, telles que des chutes, des hospitalisations voire une entrée en institution.
Malgré tout, l’état de fragilité qui précède la dépendance est potentiellement réversible. La prise en charge des déterminants de la fragilité est donc primordiale pour pouvoir retarder la survenue de la dépendance, et préserver le plus longtemps la meilleure qualité de vie possible.
SIGNES ET SYMPTÔMES
La fragilité n’est pas une maladie ; elle ne se « voit » pas. Son expression clinique est modulée par les comorbidités et des facteurs psychologiques, sociaux, économiques et comportementaux. Elle peut donc être repérée au travers de signes multiples, non spécifiques, évoqués par le patient ou son entourage.
Parmi les signes évocateurs de risque de fragilité on peut citer l’apparition récente de difficultés fonctionnelles (perte de force, baisse de l’ouïe ou de la vue, perte de mémoire, sensation d’épuisement, …), une réduction de l’appétit (pouvant entraîner une perte de poids, voire une dénutrition qui accélère la perte de force), une baisse de l’activité physique (marche), une poly-médication, un isolement social, …
S’ajoutent à ces signes, des pathologies chroniques (hypertension artérielle, diabète, anémie, ostéoporose, troubles cognitifs, état dépressif…) pouvant aggraver cette fragilité.
REPÉRAGE ET DIAGNOSTIC
Le repérage rapide de la fragilité permet de prédire le risque de perte d’autonomie, de dépendance, de chutes, d’entrée en EPHAD, d’hospitalisation, de décès des personnes âgées de 65 ans ou plus.
Il permet en effet de mieux prendre en charge des déterminants de la fragilité, variables d’une personne à une autre, ce qui peut en réduire ou en retarder ses conséquences. Car il faut souligner que la réversibilité de la fragilité est rarement spontanée et nécessite le plus souvent des interventions spécifiques et adaptées à chaque cas.
Cependant, ce repérage est difficile, car il nécessite de rechercher chez une personne tous les déterminants de sa fragilité potentielle (décrits précédemment). Le repérage se fait auprès des personnes âgées de plus de 70 ans, indemnes de maladie grave, sans dépendance avérée.
Il peut être réalisé par le médecin traitant ou par un autre soignant de premier recours : infirmière, pharmacien, kinésithérapeute, aide-soignante, etc.
La détection de la fragilité chez les personnes âgées en médecine générale s’inscrit pleinement dans les missions du médecin traitant. Cette action doit se dérouler au fil de la prise en charge, en étant toujours à l’affût, par l’utilisation des outils médicaux classiques que sont l’interrogatoire, l’observation, l’examen clinique.
A l’heure actuelle, plusieurs questionnaires sont à disposition des professionnels de santé pour aider à repérer rapidement la fragilité en soins primaires.
Le diagnostic de la fragilité
Lorsqu’un médecin repère des signes évocateurs de fragilité chez une personne âgée, celle-ci sera adressée dans un service spécialisé à l’hôpital pour une évaluation de l’ensemble des facteurs potentiellement impliqués dans le développement de cette fragilité : les comorbidités, l’environnement social et économique… dans le but de conduire à des interventions adaptées à chaque situation.
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